créative Ϟ réaliste Ϟ manipulatrice Ϟ calculatrice Ϟ brisée Ϟ séductrice Ϟ sadique Ϟ opportuniste Ϟ cruelle Ϟ cynique Ϟ attachante, avec ses proches ou si ça lui sert Ϟ contradictoire Ϟ joueuse Ϟ égoïste Ϟ égocentrique Ϟ indépendante

Rosamund est née et a grandi à Roseneath. Ses parents étaient un couple malheureux qui ne se montrait plus la moindre affection et se disputaient souvent devant la petite fille qu'elle était. Elle a un grand-frère, du nom de Blair qui a cinq ans de plus qu'elle et qui n'a jamais réellement été là pour la protéger du monde extérieur. Un soir d'halloween, elle découvre le cadavre ensanglanté de son père empalé sur la haie du jardin et en ressort traumatisé. Suicide ou meurtre ? That's the question, personne n'a jamais creusé sous la surface. Elle déménage à Edimbourg, mais change totalement de comportement. Elle est apathique, elle souffre de la perte et n'a jamais réussi à faire son deuil. Elle rejeta les mains secourables, rejeta le monde et se détesta toujours plus chaque jour de ne plus être la même. Elle devint fine manipulatrice, calculatrice et extrêmement stratège dans ses plans. Détruire était devenu un jeu. Lorsqu'elle décroche son diplôme, elle se tourne vers la sculpture qui devint son métier. Ses créations ont d'ailleurs des allures d'exorcisme et lui vaut une bonne notoriété, ce dont elle se fiche éperdument. Elle revint à Roseneath aux côtés de Clive après avoir vécu en colocation avec lui un certain temps. Elle emménage dans son ancienne maison. Malsain.

Quand elle était jeune, Rosamund était une petite fille aux grands yeux bleus enfermée constamment dans sa petite bulle rose. Elle vivait dans son propre monde, comme pour mieux échapper aux aléas douloureux de voir ses parents se déchirer tout le temps. Elle était attachante, amusante, naïve et enthousiaste. Elle attendait beaucoup du monde et ce qu'il pouvait lui offrir. C'était toujours elle qui se laissait entraîner par les garçons et leurs bêtises, mais avec joie. Puis un jour, son père fut trouvé mort et tout changea.

Aujourd'hui Rosamund est toujours hantée par la mort de son père. Il n'y a pas une nuit sans qu'elle ne se réveille en sursaut, couverte de sueur et le coeur battant la chamade. Elle a perdu sa joie de vivre et n'attend plus rien de personne. Elle se dit que tout dépend d'elle-même ce qui fait d'elle un être égoïste et indépendant. Elle se plonge dans la sculpture et expose à Londres. Pourtant, elle revient dans son patelin. L'idée lui est venue, un matin, après un long cauchemar. Comme s'il était temps pour elle, de se remettre et que le seul moyen était d'y retourner.

romantique Ϟ conciliant Ϟ serviable Ϟ affectueux Ϟ énergique Ϟ naïf Ϟ peu sérieux Ϟ créatif Ϟ curieux Ϟ parfois trop rapide dans ses jugements Ϟ rancunier Ϟ jaloux Ϟ possessif

Virgile est fils de marin, ce qui implique une notion essentielle ; il a grandi sans la présence de son père, qui ne pouvait revenir à la maison que durant les escales à Roseneath. Sa mère quant à elle, est morte d'un cancer lorsqu'il était jeune, ne conservant d'elle que de vagues souvenirs, ou un parfum très doux. Il a toujours conservé une rancune envers son père, qui ne pouvait pas choisir un métier comme tous les autres et qui l'a laissé si seul durant tout ce temps. Pour combler son manque affectif, le jeune homme s'est intensément plongé dans la musique et ses remèdes. Il est hypocondriaque et prend généralement d'innombrables pilules, pour tout et n'importe quoi. Virgile a subi quelques déceptions amoureuses ayant nourrie de nombreuses chansons de ses propres textes. À dix-neuf ans, il met sa petite-amie enceinte et bien que prêt à assumer ses responsabilités, ne voulant pas qu'un enfant grandisse sans figure paternelle, mais du jour au lendemain, la jeune femme est partie, sans lui laisser d'adresse. Il rêve d'ouvrir un label et découvrir de nombreux talents.

Quand il était jeune, Virgile était un enfant très solitaire qui n'attirait que très rarement l'attention. C'était un visage commun qui aussitôt aperçu, s'effaçait très aisément dans les mémoires. Un temps, il volait toutes sortes de petites choses, comme s'il désirait qu'on s'aperçoive enfin de l'absence de quelque chose de chère, comme s'il désirait qu'on s'occupe un peu plus de lui. En grandissant, il a conservé une certaine naïveté ce qui lui a valu de nombreuses déceptions sentimentales : il était ce type là, agréable, gentil, sociable et attentionné qui croyait dur comme fer au vrai amour, celui qui ne s'éteint pas. Il attendait, impatiemment, comme un scientifique attend sa première comète dans le ciel étoilé. Dans le repère des fish&chips, il adorait composer des mélodies sous le regard attentif de ses camarades. Il aurait donné sa vie pour eux, ils étaient sa seule famille.

Aujourd'hui, Virgile est disquaire au centre-ville de Roseneath. Il est spécialiste et tout le monde se réfère à lui lorsqu'une question d'ordre musical se présente. Il lui arrive par moment d'animer la station de radio dans une émission du week-end, faisant publicité des groupes naissants qu'il affectionne.

patient Ϟ calme Ϟ mystérieux Ϟ blagueur Ϟ mal aimable Ϟ brusque Ϟ responsable, envers sa famille du moins Ϟ loyal Ϟ peu assidu, il ne termine jamais ce qu'il commence ... Ϟ généreux, avec ses proches Ϟ borné Ϟ très simple dans ses manières de vivre Ϟ

Zadig est né aux abords de Glasgow, dans un petit camps de gitans, ce qu'il évoque très rarement vis-à-vis des opinions des autres envers les gens du voyage. Il n'a emménagé à Roseneath qu'à l'âge de cinq ans, avec ses eux mères et ses trois petites soeurs. Il était en quelque sorte la figure masculine de la famille, et pourtant, bien que tendrement aimé, l'absence d'un père pesa lourdement sur ses épaules durant un temps. Ils vivaient à la sortie de la ville, dans une petite caravane aménagée dans laquelle il vécut toute sa vie. C'est un homme libre, il se voit extrêmement mal enfermé dans un appartement. Il a appris à ne pas se fier aux préjugés, se faisant apathique et misanthrope à l'écart des autres, celui que l'on pointait du doigt dans son dos comme une bête de foire parce qu'il était trop mystérieux, parce que personne ne savait où il allait après les cours ( personne ne savait où il vivait ) et qu'il parlait très peu, mais pourtant lorsqu'il le faisait, on ne pouvait que l'écouter avec une sorte de fascination craintive. Il est désormais garagiste à Roseneath, n'ayant que très peu quitté la ville si ce n'est pour quelques voyages occasionnels.

Zadig a eu une enfance heureuse et très libérale qui lui inculqua une autonomie et une prise d'initiative rapidement. Ses mères le laissait vagabonder le soir comme il le désirait, tant qu'il revenait sain et sauf. Il fut critiqué une bonne partie de son adolescence par les mauvaises langues qui le qualifiait de délinquant, certains même de tueur en série - sans s'appuyer sur de véritable fait - mais aussi, on lui jeta souvent la pierre à cause de l'homosexualité de ses parents. Il appris à détester ce genre humain, tout en se faisant très ouvert d'esprit. Il rata ses examens, puisque là où tout le monde révisait, lui préférait largement un joint et une bouteille de tequila. Son côté extraverti n'a jamais empêché le fait qu'il s'est toujours extrêmement bien occupé de ses triplés de petites soeurs, se donnant un rôle dont la devise était " faîte ce que je dis, pas ce que je fais".

Aujourd'hui, Zadig est garagiste à Roseneath. Il vit toujours au même endroit, bien que sa petite amie Blake cherche à le faire emménager avec elle, dans une grande maison, ce qu'il se refuse pour le moment, d'autant plus qu'il n'en a pas les moyens et qu'il refuse de compter sur le porte-monnaie de la jeune femme. Récemment, après un malaise plutôt conséquent qui l'envoya à l'hôpital, on lui diagnostiqua une malformation cardiaque jusqu'alors ignorée de tous ( ses mères ne croyant absolument pas à la médecine, il n'avait jamais vraiment mis les pieds dans un hôpital ). Il en conserve le secret, ne voulant alarmer personne, seul Clive est au courant.

charmeuse Ϟ attentionnée Ϟ spontanée Ϟ intelligente Ϟ créative Ϟ perfectionniste Ϟ parfois dure Ϟ adorable Ϟ place une confiance infinie envers ses proches Ϟ excessive Ϟ bornée Ϟ un petit brin manipulatrice Ϟ sociable Ϟ parfois influençable Ϟ généreuse Ϟ comique Ϟ attachante Ϟ courageuse

Blake est née dans une famille que l'on pourrait qualifier « de très aisée ». En effet, avec un père avocat et une mère " buisnesswoman ", l'argent s'écoulait à flot dans les comptes en banque des parents de la jeune femme. Elle était vouée à devenir une Londonienne aussi excentrique que sa mère, mais le destin en voulut autrement, du moins, l'absence parentale due à cette surcharge de travail décida de ce qu'elle allait advenir : il était impossible qu'une enfant de sept ans reste seul, n'est-ce pas ? Et hors de question d'engager une nourrice. C'est ainsi que Blake fut envoyée chez sa grand-mère, dans la petite ville d'Écosse nommée Roseneath, à laquelle elle s'installa à chaudes larmes. Dès lors, elle ne voyait ses parents qu'un week-end tout les mois, du moins, si elle avait de la chance. Elle appris à respecter sa nouvelle tutrice comme une mère, néanmoins Blake a toujours ressentie un manque. C'est pourquoi elle devint d'une surprenante prétention, hargneuse, parfois agressive avec ceux qui ne lui plaisait pas, rabaissant avec plaisir les plus faibles et s'accordant les meilleurs partis masculins lorsqu'elle était adolescente. S'attirant les ennuis, comme pour s'attirer l'attention de ses parents. Très tôt, la jeune femme développe un talent inné pour le dessin et commence ses propres croquis à l'âge de quinze ans, elle qui comme toute jeune fille de son âge, s'intéresse grandement à la mode, quand bien même était-elle paumée dans un petit coin de l'Écosse. Elle savait qu'elle ne pourrait pas y rester, qu'elle s'évaderait un jour ou l'autre. Si bien qu'après avoir acquis son diplôme, elle retourna à Londres, sa ville natale, et commença à présenter ses dessins pour faire carrière. La chance lui tomba dessus, elle commença à ouvrir sa propre ligne de vêtement ... Lorsque sa mère revint subitement dans sa vie. Ce fut un grand choc pour elle et aussi étonnant que cela puisse paraître, cela modifia son propre comportement : durant ces longs mois, elle appris à détester sa mère et à désirer ne plus lui ressembler. C'est d'ailleurs la raison de son retour imminent à Roseneath, un besoin de se ressourcer à l'endroit qui sans qu'elle ne le sache vraiment, appartenait à ses meilleurs souvenirs.

Quand elle était jeune, Blake se comportait comme une étrangère dans sa propre maison. Sa grand-mère, Ilda, était d'une gentillesse qui réchauffait son coeur, mais qui d'un autre côté la mettait mal à l'aise. Elle s'est longtemps tenue à l'idée que ses parents reviendraient la chercher, chaque dimanche, il n'était pas rare de voir la jeune fille aux portes de la ville, le regard fixé vers l'horizon, avant de revenir dans la soirée, une déception amère sur le bout de la langue. Lorsqu'elle compris que jamais ils ne viendraient, cela lui brisa le coeur, d'un autre côté elle en avait besoin pour « tourner la page », même si lorsqu'on est enfant, ce n'est pas ce terme que l'on utilise, il n'y en a même pas dans le langage enfantin car aucun ne devrait avoir à subir cela. Elle est devenue hautaine, agressive, méprisante, prétentieuse, téméraire, perdue. Et rien ne parvint à altérer cette carapace de dureté qui se formait peu à peu autour d'elle, comme pour se protéger du monde extérieur, ou plutôt des sentiments qui, comme elle l'avait compris, blessaient lorsqu'ils n'étaient pas partagés. Néanmoins, les membres du fish&chips, à de nombreuses occasions, étaient les seuls à faire ressortir le meilleur côté d'elle-même, car isolés dans leur cabane dans l'arbre qu'elle avait d'ailleurs pris soin elle-même de décorer, elle se sentait comme en famille, et c'était une chose chez elle, que l'on pourrait qualifier de bien rare.

Aujourd'hui, Blake est une personne totalement différente : elle fait elle-même fortune avec sa propre ligne de vêtements et est épanouie. Elle rayonne même. Aujourd'hui, Blake est une femme totalement différente : elle a mûrie et s'est épanouie pleinement dans le domaine auquel elle travaille, la mode. Elle fait elle-même fortune avec sa propre ligne de vêtements et les critiques lui prédisent une carrière prometteuse. Néanmoins, suite à sa confrontation avec sa mère il y a quelques mois - dont elle est ressortie plus forte, comme si elle pouvait enfin se détacher peu à peu du complexe maternelle qu'elle a contracté à l'adolescence - et décide de revenir à Roseneath pour se ressourcer.

agressif Ϟ colérique Ϟ sarcastique Ϟ blessant Ϟ égoïste Ϟ infidèle Ϟ menteur Ϟ fier Ϟ altruiste Ϟ responsable Ϟ travailleur Ϟ maniaque Ϟ drôle Ϟ doué

Clive est né dans une des plus anciennes familles de Roseneath, du moins, c'est ce que nous apprend les archives de la ville. Ni pauvre, ni aisé, les Sutherland conversent néanmoins une certaine influence dans la vie quotidienne des habitants de la ville, puisque Ivy Sutherland, la mère de Clive, était autrefois maire de la petite communauté Écossaise. Malgré cette notoriété, personne n'a jamais su ce qui se tramait au sein cette famille complètement déchirée sous les apparences. Il aurait aimé avoir un grand-frère pour le protéger davantage, pour avoir la lâcheté de ne pas porter le fardeau familial seul : père alcoolique, mère infidèle et battue par son mari, il devait subir en silence. Car c'était belle et bien la règle d'or lorsque l'on vivait sous ce soit ; le silence. Comment pourrait-on croire qu'une famille aussi respectable se révélait enfin de compte aussi tordue que les autres ? Comment pourrait-on penser qu'une rage incommensurable animait les nerfs de ce petit garçon ? Celui-ci grandi, fit ses études au lycée du coin, s'évadant quelque peu grâce à la bande dont il se faisait malgré lui leader. Après avoir obtenu son diplôme en étant major de sa promotion - il ne fit aucun discours, ce qui piqua au vif ses professeurs -, il partit en école de médecine, dans un internat universitaire à Edimbourg, loin de tout. Il s'est spécialisé dans une branche particulièrement ardue en chirurgie : le service cardio-vasculaire, qui le fascine énormément.

l'enfance de Clive n'a pas été des plus douce : son père était un alcoolique invétéré qui a force de battre sa femme, à pousser cette dernière à quitter son poste, pour ne pas exposer ses marques très subjectives aux autres. Il a été témoin des infidélités de cette dernière, sans pour autant les dénoncer. C'était une enfant extrêmement silencieux, bien qu'une rage sourde l'ait toujours habité. De ce fait, cette tension contenue à entraîner chez lui une violence inouïe envers les autres, il frappait avant de réfléchir, s'emportant pour tout et n'importe quoi. Il fut expulsé plusieurs fois de son établissement scolaire, mais à contrario, ses notes étant au-dessus de l'excellence même, le directeur ne pu se priver d'un prodige comme celui-ci. Il était très populaire au lycée, faisant partie de l'élite, meneur de l'équipe de sport, les adolescentes à ses pieds qu'il sélectionnait semaines après semaines, les faisant tourner comme de simples jouets à sa disposition.

Aujourd'hui Clive est un résident en chirurgie avec une carrière brillante à venir. Il est extrêmement responsable et investie dans son travail, à défaut de faire de même dans sa vie privée dépourvue de relation sérieuse si ce n'est des relations d'un soir vite oubliées au petit matin. Il a complètement coupé les ponts avec ses parents depuis des années, ne désirant plus entendre parler d'eux. Il est de retour à Roseneath à cause de Rosamund qui en évoquant son propre retour dans leur ville natale, lui en a aussi semé l'envie. La curiosité de voir si les choses avaient pu changer.

hors période sombre, avec tous, drôle Ϟ sociable Ϟ charmeur Ϟ gentleman Ϟ diplomate Ϟ généreux Ϟ patient Ϟ joueur Ϟ curieux Ϟ impulsif Ϟ créatif Ϟ surprenant Ϟ un peu fou Ϟ charismatique (dans le bon sens) Ϟ bon publique dans sa période sombre, avec tous sauf ses proches, froid Ϟ cruel Ϟ cynique Ϟ violent Ϟ imprévisible Ϟ méprisant

Kenneth est né dans une famille puritaine et très croyante. Ce qui n’empêchait pas son père d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte. C’est ainsi qu’il reçu un petit frère, enfin un « bâtard de demi-frère » pour être plus exact. Sa mère mourut à sa naissance, mais cela n’empêcha pas la famille de Kenneth de le jeter dehors, le laissant à l’orphelinat du village. La famille Johnstone n’avait jamais été tendre et il était courant que le petit garçon se prenne des coups de martinets s’il n’était pas poli ou, plus simplement, parfait. Cela donna un garçon des plus agréables et doux en apparence, mais aux pulsions violentes et cruelles dès que ses parents l’agressaient verbalement ou physiquement. S’il ne s’attaquait pas à eux, il se vengeait sur les autres. A l’adolescence, il rejeta toute autorité parentale et partit vivre chez les différents membres de sa bande. Une période sombre ou, à l’exception de ceux qu’il considérait comme ses proches, il fut violent et cruel avec tous. Buvant, se battant, humiliant pour le plaisir, il était tombé dans une noirceur que seuls ceux de sa bande comprenaient, sans pour autant toujours l’accepter. Une rencontre avec un professeur le changera à la vingtaine. Agissant tel un père à son égard, il devint son mentor. Si bien qu’il décida de suivre son exemple en devenant instituteur. C’est cette personne qui le motiva à sortir de cette période des plus noires de sa vie. Son ami et « père d’adoption » mourut quelques années plus tard, le laissant à nouveau seul, mais Kenneth tint bon. Cela fait à présent deux ans qu’il enseigne à l’école primaire du quartier et il est heureux dans sa nouvelle vie, même s’il ne peut se permettre une goutte d’alcool ou n’importe quoi se rapprochant de la drogue. Il vit sur un fil, toujours à deux doigts de replonger, notamment quand il croise ses parents qui ne se gênent pas pour lui cracher au visage.

Le petit Kenneth se tenait, un sourire dément aux lèvres, devant un chat coincé sous une plaque de métal. Il le regardait miauler et se débattre pour fuir sa prison depuis quelques minutes déjà. Après une des corrections de son père, le petit s’était réfugié ici et avait trouvé ce petit être. A présent, une boite d’allumettes à la main, il en crama une et l’envoya dans la poubelle devant le chat. Les miaulements de firent plus fort, comme des plaintes d’enfant et le feu grandissait majestueusement. Si un court instant, Kenneth se sentit puissant et prêt à dépasser tous les obstacles se trouvant devant lui, les miaulements finirent par le toucher, se mêlant à ses propres plaintes intérieures, ses pleurs qu’il cachait à ses parents. Tout aussi impulsivement qu’il avait mis feu à la prison du félin, il se jeta derrière la poubelle et sauva le chat. Quelques heures plus tard, il se réveillait dans la clinique du village avec le petit chat non loin de lui. Il s’était évanoui à cause de la fumée et, ce jour-là encore, il passa pour un héros sans peur. Ce jour-là encore, il sombra un peu plus.

Kenneth a changé du tout au tout depuis qu’il est devenu instituteur. Lui qui était impulsif et violent jusqu’à il y a quelques années, est devenu doux et patient. Toutefois, son passé renvient souvent le hanter et c’est ainsi que l’autre jour, alors qu’il allait boire un verre en ville il se fit aborder par un groupe de personnes dont une d’elle était un homme qu’il avait battu presque à mort quelques années plus tôt. Quand ceux-là l’emmenèrent dehors, il décida d’y aller seul et se fit battre jusqu’à l’évanouissement. Pas une seule fois, il ne répondit à leurs coups. La seule raison pour laquelle il ne finit pas à la clinique fut que Virgile, Clive et Zadig le protégèrent en prenant la place d’un bouclier pour une partie des coups. Période sombre ou non, les fish & chips ne font qu’un.